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Chroniques du misanthrope (tome 2)
1 mars 2017

Douzième carnet (2012-2013) Suite 7

 A bonne école

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Pierre Bourdieu a dénoncé l’école dans la mesure où il considérait que celle-ci transformait ceux qui héritent en ceux qui méritent ; autrement dit l’école rend légitime la domination culturelle des héritiers.
En tant que professeur je suis donc, si l'on en croit Bourdieu, un agent qui adoube les enfants de la bourgeoisie. Pourtant je ne suis pas sûr de ce rôle déterminant de l'école : la démocratisation des nouvelles technologies de la communication vide chaque jour, et de manière homogène qui plus est, les cerveaux de nombre d’élèves pour les meubler par des multitudes de flots de nouilles allégées (les mêmes pour tous !).
Pour paraphraser Schopenhauer, disons que leur smartphone est ce monstre dont le but est de les rendre inoffensifs et de faire en sorte qu’ils se transforment en herbivore sans couilles ; « le vide de leur cerveau leur meuble les couilles » disait Simone De Beauvoir dans Les Mandarins. Les élèves, évidemment, ne sont pas les seuls concernés. Nous sommes même tous cernés. « Allo ? C’est moi ! J’arrive ! »

Dans L'Express de la semaine du 30/01 au 5/02/2013 on peut lire ceci en dessous du titre "Excellence" : « Le lycée international de Saint-Germain-en-Laye est un des meilleurs établissements publics de France. » Si, si... Il n'y a que moi que cela fasse rire ? (allons... allons... il y a longtemps que l'encéphalogramme de la plupart de mes élèves est aussi plat que leur écran de téléphone).

Dans "Ma République se meurt" Jeannette Bougrah cite Mahomet qui aurait dit : « L'encre d'un écolier est plus sacré que le sang d'un martyr. » Là ce sont les islamistes qui sont morts de rire...

Philippe Erbs

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