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Chroniques du misanthrope (tome 2)
1 juillet 2017

Quinzième carnet (2016) Suite 4

De quoi vous rendre communiste !

Source: Externe

C’est le 10 avril 2016 dans le Journal du Dimanche (journal du groupe Lagardère, seigneurie communiste bien connue) que l’on peut lire sous la plume d'Axel de Tarlé (Lénine, sors de ce corps !) l’article suivant que je livre in extenso :

"De quoi vous rendre communiste ! En Allemagne, les patrons de Volkswagen refusent de renoncer à leur bonus, malgré le scandale du diesel. En Grande-Bretagne, le patron de BP voit ses revenus grimper de 20 %, malgré une perte record de 4,5 mil­liards d'euros. En France, le patron de PSA double sa rémunération à 5,2 millions d'euros, après avoir imposé la modération salariale aux ouvriers. Pour se justifier, Carlos Tavares explique : « C'est la moitié de ce que gagnent mes pairs. » Affligeant, on se croirait dans une cour d'école: « Oui, mais Madame, lui, il gagne encore plus que moi ! » .

Quand on entend de tels arguments, on admire la maturité des leader syndicaux de PSA qui ont accepté de signer des « accords de compétitivité » pour sauver leur entreprise, accords qui imposent des baisses de salaire et de la flexibilité. « Les grands patrons se payent sur le travail des salariés et la dégradation des conditions de travail », s'indigne Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, dans son livre 99 % avec ce sous-titre, qui appelle à la révolte : « 1 % de la population mondiale possède plus que tous les autres ». Signalons néanmoins que depuis le retour aux bénéfices, les salariés de PSA vont recevoir une prime de 2.000 €.

Ces rémunérations hors-normes nourrissent les inégalités et la frustration sociale. On comprend que 70 % des Fran­çais s'opposent à la loi travail qui permet aux patrons de licencier plus facilement et de baisser les salaires. "Que faire ?" Le leader communiste propose de créer un salaire maximum. Pourquoi ne pas ressusciter la fameuse taxe à 75 % de François Hollande ? Et tant pis pour les dommages collatéraux : fuite des entrepreneurs, des talents, appauvrisse­ment général du pays, « Cuba sans le soleil » pour reprendre l'expression d'Emmanuel Macron. Passé un seuil d'indécence, on préfère avoir tort avec Pierre Laurent que raison avec Macron !"

Ici encore, cet article et surtout ce dernier paragraphe résonnent étrangement à nos oreilles de juillet 2017...

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