Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chroniques du misanthrope (tome 2)
26 janvier 2017

Onzième carnet (2011) Suite 9

 

Source: Externe

Poissons morts

Chaque année 6 millions de tonnes de produits divers polluent la mer mondiale recouvrant 72 % de la planète Terre. Les dégazages sont 8 à 10 fois supérieurs en volume à l'ensemble des nuisances provoquées par les seuls naufrages (entre 1 200 000 et 1 500 000 tonnes). Source : "La Mer terreur et fascination" Sous la direction d'Alain Corbin & Hélène Richard. Editions du Seuil.

Août 2011. Petit séjour à l'Abbaye de Sainte Croix à Salon de Povence. Pour ceux qui en ont les moyens, je conseille (http://www.abbaye-de-saintecroix.fr/). On en voudrait la répétition infinie. Comme un souhait d'Eternel Retour.
Que dirais-tu si tu devais revivre tous les instants de ta vie une infinie de fois ? Peut-être serais-tu écrasé par cette pensée, effrayé, pris par un immense dégoût de ton existence ; mais peut-être, si tu affirmais chaque geste de ta vie au point d'en vouloir la répétition infinie, y gagnerais-tu une légèreté, une force, une joie, des valeurs nouvelles. Penser le retour éternel de toute chose conférerait à chaque instant l'épaisseur de l'éternité, chaque seconde affirmerait le tout de ton existence et du monde, dans un parfait acquiesement au destin, au grand "oui" de la vie.

Je retiens cette phrase de James Salter dans "Un bonheur parfait" : "Il flottait dans le bain tiède de la vie."
Ce qui me donne l'idée d'un titre pour une éventuelle biographie me concernant : "Une tiède existence"...

Ce que dit Bruno de Cessole sur Richard Millet :
Une posture de maudit ; des écrits polémiques non spontanés qui relèvent du ressentiment ; parce qu'il n'a pas obtenu la reconnaissance à laquelle il aspirait, les récompenses qu'il convoitait, il adopte donc la posture de l'imprécateur, en proie à la vindicte de ses contemporains, et clamant dans le désert qu'il est le seul à incarner la Littérature digne de ce nom.

Je revendique cette phrase de Nietzsche dans une lettre à Paul Deussen (février 1870) : "Nous sommes de plus en plus silencieux - il y a des jours, et très nombreux, où je n'ouvre la bouche que pour les exigences de mon métier, sans plus."
Pauvre Friedrich... S'il voyait ou plutôt s'il entendait notre époque, il serait attéré par le bruit incessant de nos petites vies altérées.

C'est Emmanuel Carrère qui prête à Limonov une définition définitive de François Mitterrand lorsque ce dernier, pensant qu'il y a de nouveaux maîtres en URSS lors d'une tentative de putsch en août 1991, s'empresse de les saluer : "Mitterrand Prince des Esprits subtils poussant le machiavélisme jusqu'à la stupidité." Ce même Mitterrand que certains considèrent comme la référence en stratégie politique...

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Chroniques du misanthrope (tome 2)
Publicité
Archives
Publicité